La restauration d'un vieux plancher à voûtains est toujours possible. Elle nécessite bien entendu des travaux conséquents mais la conservation d'anciennes structures est souvent préférable tant pour la saveur esthétique que pour la cohérence du bâtiment. La restauration des voûtains affaissés, dégradés, ne peut se faire sans agir sur la forme elle-même suivant une technique dont la mise en œuvre se déroule en plusieurs étapes que l'on peut regrouper dans les trois phases suivantes : Dans les illustrations suivantes, la phase de préparation est entamée... On voit bien, ici, l'affaissement d'un voûtain dont la courbure s'est infléchie. L'intervention réparatrice procède ainsi : Le recintrage a pour effet de rompre le voûtain, l'écartement des portions d'arc doit être maintenu pour éviter le décollement au niveau des cintres et par voie de conséquence l'effondrement accidentel du voûtain. Nous procédons au coulage du plâtre dans les joints ouverts. Selon l'état des structures et en fonction du programme de consolidation, on optera pour :
La phase de préparation :
Les étapes préparatoires consistent en :
L'intervention réparatrice :
La phase de consolidation/restitution
La phase de consolidation consiste au coulage de la dalle de béton armé et en la restitution du plan de sol. C'est l'occasion, au préalable, d'incorporer les canalisations et autres gaines...
Les badigeons
Aujourd’hui, un penchant pour le matériau brut, franc de tout revêtement, tient une place importante dans les programmes de restauration. Il faut se rappeler, cependant, que le matériau pierre n’est simplement qu’un matériau de construction et que dans l’esprit des anciens, il n’y avait pas de rivalité entre la maçonnerie de pierres apparentes et la maçonnerie enduite. Lorsque la pierre était laissée visible, elle ne l’était pas pour répondre à une volonté de paraître, mais trahissait plutôt le caractère secondaire, la vocation agricole de certains bâtiments.
Donc, dans ce contexte, l’enduit à la chaux est presque toujours de circonstance. Il mobilise chez le maçon sa capacité à s’adapter aux choix particuliers du maître d’ouvrage, la démonstration de son tour de main et son savoir faire. Il nous donne à voir la dignité du commanditaire.
Enduit à la chaux naturelle finition lissée truelle
[Lissé avec le dos de la truelle afin de faire sortir en surface la laitance du mortier de chaux et d'obtenir un aspect plus uni et régulier, cette finition, certainement la plus ancienne, constitue un excellent support pour le badigeon]
Le badigeon à la chaux aérienne
Composé de chaux aérienne (CAEB/sa nouvelle terminologie est CL90) et d'eau, le badigeon coloré ou non constitu la dernière finition simple et cohérente des enduits de façade et d'intérieur. Bien que "sacrifiée" dans le premier cas aux injures du temps et du ciel, elle reste une finition de première qualité pour les subjectiles intérieurs. La beauté du badigeon réside dans sa texture, son velouté, dans sa luminescence, dans la chatoyance des couleurs naturelles des ocres que l'on peut incorporer.

Ocre naturel "terre de Sienne" pour ce badigeon
dans la nef d'une Chapelle romane

Application :
- Un badigeon blanc pour unifier le support
- Un badigeon coloré "terre de Sienne" finition tamponnée
- Une eau forte colorée "terre de Sienne" finition tamponné
Application :
- Badigeon blanc appliqué à la brosse
- 2ème application croisée de badigeon blanc et de badigeon coloré
Application :
- Badigeon blanc appliqué à la brosse
- Badigeon coloré "Terre d'ombre calciné" tamponné pour le soubassement
Application :
- Badigeon blanc appliqué à la brosse
- Badigeon coloré "Jaune clair" tamponné
- Eau forte colorée "jaune clair + terre de Sienne" tamponnée
L'effet "usé" s'obtient par ressuyage et frottage 24 heures après l'application de la dernière couche.
Cet effet est rendu possible par la longue prise (carbonatation) de la chaux aérienne.
Plancher à voûtains
Si l'intérêt du Plancher à voûtains tient dans le choix esthétique du plafond structuré, il réside aussi dans sa composition et dans sa faible épaisseur.
En effet, ce type de plancher, est parmi les moins épais car le creux du voûtain fait apparaître le plafond plus haut que ne le ferait une autre structure.

Plancher ancien à solives bois et voûtains en briques pleines
La réalisation "en neuf" d'un plancher à voûtains fait appel à des techniques assez simples, alors que la restauration d'un vieux plancher est plus délicate selon les désordres observés. Malgré tout, l'intervention réparatrice et la sauvegarde des planchers anciens est presque toujours possible, c'est le sujet d'un prochain article.
Pour la création d'un plancher à voutains destiné à être enduit, nous avons retenu, pour ce chantier, l'emploi de briques creuses et de poutrelles précontraintes renforcées.
C'est une accommodation du plancher ancien dans sa forme et ses proportions avec pour solive une nervure préfabriquée en béton armé.
L'art de bâtir traditionnel est conservé avec le seul détournement d'une solive (une poutrelle) de conception moderne.
La livraison du plancher en sous face passe par la confection d'un enduit au plâtre qu'il est préférable de réaliser avant la distribution des pièces du logement.
La saveur esthétique réside dans l'apparence structurée du plafond dont le tracé rappelle un ornement : le feston.
Les qualités acoustiques de la structure ne sont pas négligeables du fait de la masse relative du béton au niveau des solives pour les transmissions au sol, et du fait de la forme en relief de la sous face pour l'acoustique aérien des locaux.
En effet, ce type de plancher, est parmi les moins épais car le creux du voûtain fait apparaître le plafond plus haut que ne le ferait une autre structure.

Plancher ancien à solives bois et voûtains en briques pleines
La réalisation "en neuf" d'un plancher à voûtains fait appel à des techniques assez simples, alors que la restauration d'un vieux plancher est plus délicate selon les désordres observés. Malgré tout, l'intervention réparatrice et la sauvegarde des planchers anciens est presque toujours possible, c'est le sujet d'un prochain article.
La création d'un plancher à voûtains
C'est une accommodation du plancher ancien dans sa forme et ses proportions avec pour solive une nervure préfabriquée en béton armé.
L'art de bâtir traditionnel est conservé avec le seul détournement d'une solive (une poutrelle) de conception moderne.



La livraison du plancher en sous face passe par la confection d'un enduit au plâtre qu'il est préférable de réaliser avant la distribution des pièces du logement.

La saveur esthétique réside dans l'apparence structurée du plafond dont le tracé rappelle un ornement : le feston.
Les qualités acoustiques de la structure ne sont pas négligeables du fait de la masse relative du béton au niveau des solives pour les transmissions au sol, et du fait de la forme en relief de la sous face pour l'acoustique aérien des locaux.
Restauration d'encadrements en pierre #3
Si ces éléments sont désignées comme les éléments d'une voûte, c'est parce que la technique est similaire. En effet, ici, les forces mises en jeu sont des poussées et non des charges. La plate bande peut être considérée comme une voûte plate, c'est-à-dire, une voûte dont l'intrados est une ligne horizontale.
Si j'introduis le sujet par cette explication un peu technique, c'est pour permettre de comprendre l'équilibre d'une plate bande. Bien souvent, le néophyte tire de mauvaises conclusions en observant une clef ou des voussoirs qui ont descendu, comme dans cet exemple (illustration ci-dessous) :

Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il est très aisé de réparer ce type de désordre qui est finalement bénin.


- La maçonnerie de bouchement est maintenue en place pour retenir le sommier et la clef à conserver ;
- L'arc de décharge en brique reprend les charges de la maçonnerie au-dessus.
Restauration d'encadrements en pierre #2

En effet, on pouvait par elle s'introduire dans le bâtiment lorsque l'on était jucher sur la charrette remplie de paille.
Cette paille était stockée dans la magnanerie transformée en pailler quand l'éducation du ver à soie était terminée.


Toute l'astuce réside donc dans l'application d'une force horizontale qui va s'opposer aux charges descendantes (forces verticales). La forte pression appliquée par un étai posé transversalement et les efforts de friction de la maçonnerie environnante empêchent la chute des éléments supérieurs.

Restauration d'encadrements en pierre #1
Nous allons nous intéresser aux deux travées de droites dont les fenestrons régnants au 2ème étage sont de surcroît barrés par un tirant.
Le mortier de chaux est retiré jusqu'aux pierres d'appareil pour offrir une réserve suffisante au jambage de remplacement que l'on a façonné au préalable.
Cette préparation consiste en la taille de cet élément de façon à reproduire la forme du précédent. Ensuite, quelques éclats et épaufrures achèvent le façonnage du bloc neuf afin d'améliorer l'intégration visuelle de celui-ci.
Le bloc ainsi préparé est posé sur l'échafaudage (photo ci-dessus) prêt à prendre sa place dans l'encadrement.
L'étaiement se fait à l'aide d'un simple étai télescopique que l'on dispose avant l'enlèvement de l'ancien bloc. Son positionnement est important si l'on ne veut pas trop entraver le chantier. Le rôle de l'étai est ici de reprendre les charges qui se concentrent sur le linteau, il évite le basculement de ce dernier, mais nous verrons plus loin que sa position n'est pas toujours la même.
Le jeu entre les blocs de pierre est de l'ordre de quelques millimètres (15 à 20 tout au plus), ce qui fait que la manœuvre est délicate. La pose du jambage s'effectue par un déplacement horizontal, c'est pour cette raison que la technique de mise en œuvre est nommée : pose en tiroir.
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