Agrandissement d'une Terrasse

(Maçonnerie pierres et briques)

L'agrandissement d'une terrasse située au-dessus d'un jardin impose, dans ce programme, la création d'un ouvrage en avant du mur de soutènement existant. Cet ouvrage : une maçonnerie de pierre permet de constitué un local et un cabanon destinés au rangement des matériels et équipements de jardin.

Associée à la pierre, la brique délimite le tracé des ouvertures dans un esprit plus économe et une connotation "modeste", "ordinaire", en sympathie avec le jardin.

Une large ouverture se couvre d'un arc segmentaire et laissera apparaître l'ancien mur de soutènement situé en arrière. Les briques pleines employées sont anciennes ; elles sont issues de démolition d'anciens ouvrages, souvent d'anciennes cloisons de distribution.

Le cabanon se construit en avancée du grand mur afin de créer par ce ressaut l'animation de l'élévation.
Il permet aussi de donner plus de pied a un "contrefort contenu" dans la maçonnerie et nécessaire au renforcement de l'angle d'une remise.
Dans ce type de programme, l'économie de moyen et de matériaux est le maître mot. Ainsi l'on met en œuvre "ce que l'on trouve". Un vieux linteau de pierre tendre, trouvé dans les archives, pour couvrir la porte du cabanon ; des pierres grossièrement et anciennement équarries pour les angles ; enfin les briques que l'on utilise ici pour leurs qualités dimensionnelles : elles permettent de créer facilement les tapées d'encadrement.
En ce qui concerne l'emploi de l'aggloméré de ciment, emprunté au catalogue des matériaux modernes, il autorise une mise en œuvre rapide et peu dispendieuse du parement intérieur.

La cohésion des deux parements est assurée par l'utilisation d'un mortier bâtardé pour l'hourdage des deux types de matériaux et par la mise en œuvre de boutisses de temps à autre.
L'élévation atteint maintenant le niveau supérieur, celui de la terrasse.
Après avoir démoli le parapet couronnant l'ancien mur de soutènement, nous arasons ce mur pour créer l'assise du plancher projeté.

La table de compression en béton armé est rapidement coulée sur poutrelles/hourdis et déjà nous élevons le nouveau parapet. Celui-ci est très étroit : 40 cm. De plus, ses deux faces parementées obligent à mieux choisir les pierres pour que ces dernières s'imbriquent parfaitement.

La couverture du cabanon est programmée à la fin du chantier pour éviter d'être endommagée par la chute accidentelle de matériaux pendant l'élévation des ouvrages en hauteur.

Voilà une extension de terrasse réalisée dans un souci d'intégration !
L'ensemble "pierre" reste en harmonie et les formes et volumes s'inscrivent avantageusement dans cet esprit décroissant impulsé par le bâti existant.