Restauration d'un auvent

Quartier du Faubourg du Pont - Quissac


Après avoir préparé des trous de réservation dans les murs latéraux et engagé quelques briques dans ces derniers pour former les impostes, le cintre provisoire en bois est installé.
L'implantation de l'ouvrage est située en retrait de la tête de mur pour assurer l'alignement du débord de toiture. Elle s'inscrit, de plus, dans le prolongement logique du mur du cabanon qui peut s'opposer aux forces engendrés par l'arc segmentaire.

Les briques prennent leur position sur le cintre. Elles sont scellées au mortier de chaux. On démarre de chaque côté afin de répartir les charges sur le cintre.

A l'instar de la photo ci-dessus, les ouvrages ornementaux - ceux avec lesquels on prend finalement le plus de plaisir à l'exécution - se réalisent trop vite.
Sur le cintre, l'arc en brique est déjà est terminé ; la maçonnerie en pierre des tympans est réalisée ; même la génoise faite de vielles tuiles rondes retournées a pris sa place (sa mise en oeuvre encore toute fraîche oblige le maintien du chevron, support provisoire de l'ouvrage en encorbellement).
Déjà le débord de toiture s'organise au-dessus et à gauche, le maçon va bientôt reprendre la maçonnerie de la tête de mur dont la partie haute était restée en attente.

La livraison de cet appentis sur arc segmentaire en brique nous permet de conforter un choix judicieux, celui de conserver à l'ouvrage une grande hauteur.
Ainsi, cette architecture apporte une certaine "grandeur" à la cour dont la surface est très réduite. Sa superficie n'étant pas extensible, il fallait grâce à cette construction gagner en hauteur. Un choix inverse aurait d'ailleurs "écrasé" le fond de cour. 
Cette réalisation dont la portée de l'arc fait montre d'une certaine hardiesse, est l'élément majeur de ce bout de terrain, elle inspire à ce lieu un sentiment de générosité.

Étape suivante : restitution d'un portail.
Phases précédentes : rénovation d'un cabanon, restitution d'un perron